Elles font partie de notre patrimoine et vous les connaissez par cœur, ou presque… Nous vous offrons un florilège des plus belles déclarations d’amour de la littérature française ! Sélection subjective et nécessairement incomplète…
Marguerite Yourcenar
« Vous ne saurez jamais que votre âme voyage / Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté / Que la beauté du monde a pris votre visage / Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant. »
Sade, Les crimes de l’amour, 1800
« Il faudrait que je cessasse de vivre pour cesser de vous aimer. »
René Barjavel, La nuit des temps, 1968
« Je voulais que le monde entier sût combien tu étais, merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle. Te montrer à l’univers, le temps d’un éclair, puis m’enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l’éternité. »
Henry de Montherlant, La Reine morte, 1942
« Moi, je voudrais m’enfoncer au plus profond de l’amour partagé et permis, comme dans une tombe, et que tout cesse, et que tout cesse. Moi qui aime tant d’être aimée, j’aimerais moi-même aimer un être dont il dépendra entièrement de moi que je me fasse aimer. »
Antonin Artaud
« Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble. »
Louis Aragon
« Je suis plein du silence assourdissant d’aimer. »
Charles Baudelaire, « Chanson d’après-midi », Les Fleurs du mal, 1857
« Je t’adore, ô ma frivole, / Ma terrible passion ! / Avec la dévotion / Du prêtre pour son idole. »
Apollinaire, Lettres à Lou, 1969
« Amour Chéri, tu es pour moi le plus beau de la vie et le plus noble de la terre. Je t’aime pour tout ce que tu es pour moi, pour tout ce que tu sais m’écrire, pour la façon dont tu peux agir et comme j’aime infiniment ta beauté, ton corps, tes gestes, ta voix, et tout ce qui paraît de toi. »
Napoléon Bonaparte à la Citoyenne Beauharnais, 1796
« Je n’ai pas passé un jour sans t’aimer ; je n’ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras ; je n’ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l’ambition qui me tiennent éloigné de l’âme de ma vie. »
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831
« Et cependant vous n’avez rien dans l’âme que de tendre et de clément, vous êtes rayonnante de la plus belle douceur, vous êtes tout entière suave, bonne, miséricordieuse et charmante. »
Emile Verhaeren, « Je dédie à tes pleurs, à ton sourire », Les Heures claires, 1896
« Je dédie à tes pleurs, à ton sourire, / Mes plus douces pensées, / Celles que je te dis, celles aussi / Qui demeurent imprécisées / Et trop profondes pour les dire. »
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, III 7 1897
« Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne, / Tout le temps, le grelot s’agite, et le nom sonne ! / De toi, je me souviens de tout, j’ai tout aimé / Je sais que l’an dernier, un jour, le douze mai, / Pour sortir le matin tu changeas de coiffure ! »
Louise Labé, « Baise m’encor », Sonnets, vers 1524-1566
« Baise m’encor, rebaise-moi et baise ; / Donne m’en un de tes plus savoureux, / Donne m’en un de tes plus amoureux : / Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise. »
Honoré de Balzac
« Mon père m’a donné un cœur, mais vous l’avez fait battre. »
Paul Eluard, L’Amour, La Poésie, 1929
« Il fallait bien qu’un visage réponde à tous les noms du monde. »
Arthur Rimbaud
« Le monde a soif d’amour : tu viendras l’apaiser. »
Victor Hugo à Juliette Drouet, 1833
« Je te baise mille fois, Juliette bien-aimée, dans toutes les parties de ton corps, car il me semble que partout sur ton corps je sens la place de ton cœur comme partout dans ma vie je sens la place de mon amour. Je t’aime. Tu es ma joie. »
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, 1943
« Je connais, moi, une fleur unique au monde. »
Marceline Desbordes Valmore, « La sincère »
« Veux-tu l’acheter ? / Mon cœur est à vendre. / Veux-tu l’acheter ? / Sans nous disputer. / Dieu l’a fait d’aimant, / Tu le feras tendre. /Dieu l’a fait d’aimant, /Pour un seul amant ! »
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Vous souhaitez en savoir plus sur les grandes œuvres de la littérature amoureuse ? Découvrez La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con.
Illustration : Natalia Vodianova et Jonathan Rhys-Meyers dans Belle du Seigneur (Glenio Bonder, 2012)
Le poème ci dessous de Nazim HIKMET mériterait probablement d’être intégré dans ce florilège:
« Tu es mon ivresse
De toi je n’ai point dessoûlé
Je ne puis dessoûler
Ma tête lourde
Mes genoux écorchés
mes vêtements crottés
je vais vers ta lumière qui brille et qui s’éteint
en titubant, tombant,me relevant. »
Merci René, vous avez raison.
Il est vrai que les poèmes de Nazim Hikmet sont superbes….