Quels sont les grands classiques de la littérature irlandaise ?

A l’occasion de la Saint Patrick, nous avons choisi de vous présenter six classiques de la littérature irlandaise ! Roman, poésie, théâtre, il y en aura pour tous les goûts, et peut-être même de quoi vous donner des envies d’escapades !

Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde (1890)

Reprenant le mythe de Faust, Le Portrait de Dorian Gray narre l’histoire d’un jeune homme incroyablement beau qui reste jeune tandis que le portrait qu’on a réalisé de lui vieillit à sa place. Plus il vieillit, plus Dorian perd en humanité, et le tableau en devient hideux, à l’image de la noirceur de son âme. Le roman est à la fois une réflexion sur l’âme humaine, sur l’art, mais aussi sur l’amour. C’est aussi le reflet d’une esthétique, celle des dandys et du romantisme noir, que l’on retrouve aussi bien chez Baudelaire que chez Huysmans. A propos de son roman, Oscar Wilde écrivit : « Il n’y a pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout. »

Dracula, Bram Stoker (1897)

Véritable mythe littéraire et cinématographique, le personnage de Dracula, un lugubre aristocrate vivant dans un château des Carpathes, et qui se révèle être un vampire, est l’œuvre de Bram Stoker. Cet Irlandais issu de Trinity College avait créé ce personnage assoiffé d’hémoglobine alors que l’Angleterre était terrorisée par Jack L’Eventreur. Si Bram Stoker n’a jamais visité la Roumanie, le château de Bran, qui présente des similitudes avec le château du roman est devenu, dans l’inconscient collectif, le château de Dracula.

Le vent parmi les roseaux, Yeats (1899)

Le vent parmi les roseaux est un recueil poétique essentiellement autobiographique. Yeats y raconte sa passion malheureuse pour Maud Gonne, une actrice et activiste irlandaise qui lui donna pourtant une fille. Dans ces poèmes, Maud apparaît comme une figure à la fois onirique et cruelle et l’ensemble du recueil oscille entre romantisme et regret. Une excellente initiation à la poésie irlandaise.

Le baladin du monde occidental, J.M Synge (1907)

Le baladin du monde occidental (The Playboy of the Western World) est une des plus grandes pièces du théâtre irlandais. Longtemps controversée, elle relate l’itinéraire de Christy Mahon, un jeune homme qui arrive dans un village en affirmant avoir tué son père tyrannique. Alors que Christy gagne la confiance et l’admiration des villageois, et les tient en haleine à travers un récit particulièrement dramatique, l’on apprend que le père de Christy est en réalité en vie…

La pièce, en ayant recours à une langue particulière, entre argot et vieux dialecte irlandais, constitue un véritable hommage à l’Irlande, à son monde paysan et à ses paysages de landes. A découvrir !

Ulysse, James Joyce (1922)

On ne présente plus Ulysse de James Joyce, roman qui relate une journée – ou plutôt un véritable parcours initiatique – dans la vie du Dublinois Leopold Bloom. Les moments-clés du roman s’inspirent de plusieurs étapes de L’Odyssée, et les personnages secondaires tels que Stephen Dedalus et Molly Bloom incarnent respectivement Télémaque et Pénélope, fils et épouse d’Ulysse. Ayant recours au monologue intérieur, Ulysse déconstruit la structure romanesque classique, comme en témoigne le célèbre monologue de Molly Bloom, à la fin du roman. A noter que l’on retrouve Stephen Dedalus, en qui on a souvent vu l’alter ego de Joyce, dans Portrait de l’artiste en jeune homme et Stephen le héros.

En attendant Godot, Samuel Beckett (1948)

Ecrite en français par un Irlandais, En attendant Godot est une pièce à l’intrigue quasiment inexistante ! Dans un décor dépouillé, Vladimir et Estragon, deux mendiants, attendent Godot, un personnage qui n’arrivera jamais. Dans cette pièce, c’est au spectateur lui-même d’attribuer un sens à ce qu’il voit, aux rencontres que font Vladimir et Estragon et d’imaginer qui est Godot. Peut-être Dieu, comme le suggère le « God » de « Godot » ? Une pièce incontournable pour comprendre l’évolution du théâtre au XXème siècle.

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Illustration : image tirée du film Le vent se lève (Ken Loach, 2006)

Les 20 plus belles déclarations d’amour de la littérature française

Elles font partie de notre patrimoine et vous les connaissez par cœur, ou presque… Nous vous offrons un florilège des plus belles déclarations d’amour de la littérature française ! Sélection subjective et nécessairement incomplète…

Marguerite Yourcenar

« Vous ne saurez jamais que votre âme voyage / Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté / Que la beauté du monde a pris votre visage / Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant. »

Sade, Les crimes de l’amour, 1800

« Il faudrait que je cessasse de vivre pour cesser de vous aimer. »

 René Barjavel, La nuit des temps, 1968

« Je voulais que le monde entier sût combien tu étais, merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle. Te montrer à l’univers, le temps d’un éclair, puis m’enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l’éternité. »

Henry de Montherlant, La Reine morte, 1942

« Moi, je voudrais m’enfoncer au plus profond de l’amour partagé et permis, comme dans une tombe, et que tout cesse, et que tout cesse. Moi qui aime tant d’être aimée, j’aimerais moi-même aimer un être dont il dépendra entièrement de moi que je me fasse aimer. »

Antonin Artaud

« Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble. »

Louis Aragon

« Je suis plein du silence assourdissant d’aimer. »

Charles Baudelaire, « Chanson d’après-midi », Les Fleurs du mal, 1857

« Je t’adore, ô ma frivole, / Ma terrible passion ! / Avec la dévotion / Du prêtre pour son idole. »

Apollinaire, Lettres à Lou, 1969

« Amour Chéri, tu es pour moi le plus beau de la vie et le plus noble de la terre. Je t’aime pour tout ce que tu es pour moi, pour tout ce que tu sais m’écrire, pour la façon dont tu peux agir et comme j’aime infiniment ta beauté, ton corps, tes gestes, ta voix, et tout ce qui paraît de toi. »

Napoléon Bonaparte à la Citoyenne Beauharnais, 1796

« Je n’ai pas passé un jour sans t’aimer ; je n’ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras ; je n’ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l’ambition qui me tiennent éloigné de l’âme de ma vie. »

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831

« Et cependant vous n’avez rien dans l’âme que de tendre et de clément, vous êtes rayonnante de la plus belle douceur, vous êtes tout entière suave, bonne, miséricordieuse et charmante. »

Emile Verhaeren, « Je dédie à tes pleurs, à ton sourire », Les Heures claires, 1896

« Je dédie à tes pleurs, à ton sourire, / Mes plus douces pensées, / Celles que je te dis, celles aussi / Qui demeurent imprécisées / Et trop profondes pour les dire. »

 Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, III 7 1897

« Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne, / Tout le temps, le grelot s’agite, et le nom sonne ! / De toi, je me souviens de tout, j’ai tout aimé / Je sais que l’an dernier, un jour, le douze mai, / Pour sortir le matin tu changeas de coiffure ! »

Louise Labé, « Baise m’encor », Sonnets, vers 1524-1566

« Baise m’encor, rebaise-moi et baise ; / Donne m’en un de tes plus savoureux, / Donne m’en un de tes plus amoureux : / Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise. »

Honoré de Balzac

« Mon père m’a donné un cœur, mais vous l’avez fait battre. »

Paul Eluard, L’Amour, La Poésie, 1929

«  Il fallait bien qu’un visage réponde à tous les noms du monde. »

Arthur Rimbaud

« Le monde  a soif d’amour : tu viendras l’apaiser. »

Victor Hugo à Juliette Drouet, 1833

« Je te baise mille fois, Juliette bien-aimée, dans toutes les parties de ton corps, car il me semble que partout sur ton corps je sens la place de ton cœur comme partout dans ma vie je sens la place de mon amour. Je t’aime. Tu es ma joie. »

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, 1943

« Je connais, moi, une fleur unique au monde. »

Marceline Desbordes Valmore, « La sincère »

« Veux-tu l’acheter ? / Mon cœur est à vendre. / Veux-tu l’acheter ? / Sans nous disputer. / Dieu l’a fait d’aimant, / Tu le feras tendre. /Dieu l’a fait d’aimant, /Pour un seul amant ! »

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Vous souhaitez en savoir plus sur les grandes œuvres de la littérature amoureuse ? Découvrez La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con.

Illustration : Natalia Vodianova et Jonathan Rhys-Meyers dans Belle du Seigneur (Glenio Bonder, 2012)