Rêver de visiter Jurassic Park et Barbie Land, de participer à Fort Boyard », d’organiser une boum avec Vic et Pénélope, de lancer les dés de Jumanji, imiter le lieutenant Columbo, appeler son chat Brisby, préférer Blur à Oasis, connaître par cœur l’introduction de L’Été indien, les répliques du Sens de la fête ou la lettre de Rosalie à David, tout cela raconte qui l’on est, et vaut parfois bien des discours. Accessible et familière, la culture populaire entre dans notre quotidien et nous accompagne tout au long de notre existence. Elle fixe des repères affectifs et crée la bande originale d’une vie.
S’adressant aux cinéphiles, mélomanes, sérivores, lecteurs et curieux, Petites chroniques de culture populaire est un ce recueil de 52 chroniques. Il célèbre des œuvres culte et trésors oubliés, des artistes qui ont capté l’air du temps, des héros hissés au rang d’archétypes, des émissions et feuilletons devenus le théâtre de fracassantes retrouvailles, des répliques qu’on déclame telles des signes de ralliement. Le harcèlement scolaire, le permis de conduire, le féminisme, les couleurs, la linguistique, la mode ou encore la beauté figurent parmi les thèmes abordés, et un index de 850 entrées est à retrouver en fin d’ouvrage.
De la littérature jeunesse au film d’horreur, de la chanson au phénomène de société, du sport au jeu télévisé, du dessin animé au feuilleton, cet ouvrage analyse le divertissement sous l’angle de l’écriture. Vous y comprendrez que la culture populaire n’est d’aucun pays, sinon celui de l’enthousiasme.
Préface et chronique sur Roland-Garros par le journaliste Frédéric Verdier.
214 pages, 18 euros, 19 x 10 cm, broché, LibriSphaera, novembre 2023
ISBN 978-2-490399-50-5 EAN 9782490399505
Se commande en librairie, sur les sites marchands (FNAC, Amazon, etc.) et sur le site de l’éditeur.
2021 marque un double anniversaire : le bicentenaire des débuts de la guerre de Libération de la Grèce, et l’entrée au Louvre de la Vénus de Milo, découverte un an auparavant, en avril 1820.
Pour fêter ce double anniversaire le musée du Louvre vous propose, du 30 septembre 2021 au 7 février 2022, une exposition sur la naissance de la Grèce moderne en tant que nation.Alors que nous sommes nombreux à penser connaître la Grèce, celle-ci demeure assez méconnue. Cette exposition, riche et aux supports multiples, vous fera découvrir des artistes modernes grecs, et, à travers eux, un autre visage de la Grèce.
L’exposition est organisée de façon chronologique, autour d’un fil rouge : les liens diplomatiques et culturels entre la France et la Grèce moderne, par-delà la fascination de la France pour la Grèce antique. Il est notamment question du philhellénisme, mouvement pour l’indépendance de la Grèce.
L’exposition commence en 1675, à Athènes, et s’achève en 1919 à Paris. Elle est organisée en cinq grandes étapes.
I) La Grèce, une province de l’Empire ottoman
Dès le XVIe siècle, la France instaure des liens diplomatiques avec l’Empire ottoman et ses sultans. La perception française de la Grèce est alors celle d’une province un peu endormie de l’Empire. En 1675, l’ambassadeur de Louis XIV dans l’Empire ottomanest le marquis de Nointel. L’exposition s’ouvre avec un tableau de l’ambassade du marquis.
Cette province quelque peu endormie de l’Empire ottoman a une particularité : ses habitants sont de confession orthodoxe. La première partie de l’exposition rappelle donc la force de cette identité chrétienne orthodoxe grâce à un rassemblement exceptionnel d’icônes byzantines de la fin du XVe siècle jusqu’au XIXe siècle. Par la Crète et par les Îles Ioniennes, la peinture d’icônes est perméable aux influences occidentales. Cette première partie permet donc de comprendre que la culture grecque repose à la fois sur l’héritage de l’Antiquité, et sur celui de la culture orthodoxe et byzantine.
II) La guerre d’indépendance grecque (1821-1832)
En 1821, la guerre d’indépendance grecque, soutenue militairement et financièrement par plusieurs pays européens, suscite un enthousiasme populaire. Le philhellénisme est un mouvement d’opinion international. Libérée en 1829, la Grèce proclame Athènes comme capitale en 1834, mais continue sa lutte contre l’Empire ottoman.
En 1826, nous sommes à un moment critique de la guerre. Missolonghi est prise par les Ottomans, la population est massacrée et déportée.A Paris, à la galerie Lebrun, une vente d’œuvres est organisée au profit des Grecs.Cette deuxième partie de l’exposition rassemble les œuvres présentées, et met en exergue l’engagement des intellectuels (parmi lesquels Victor Hugo, Chateaubriand, Berlioz, ou Lord Byron) envers le philhellénisme.
Cette mobilisation pour la Grèce est l’occasion d’un nouveau tournant dans l’exploration archéologique ; et plusieurs vestiges archéologiques dénichés à Milo sont présentés.C’est d’ailleurs à ce moment précis que la Vénus de Milo est découverteet acquise légalement par l’ambassadeur de France.
Après la libération du Péloponnèse par l’armée française, la France envoie des missions scientifiques (botanistes, spécialistes, architectes) avec l’idée de recenser tout ce que l’on sait sur la culture grecque. Plusieurs traces de ces expéditions sont également à découvrir dans cette partie de l’exposition.
III) Athènes, capitale culturelle d’un nouvel état ou l’invention d’une nation
En 1834, alors qu’Athènes est une toute petite ville, pour ne pas dire un village ottoman, elle est choisie pour être capitale. Les puissances internationales qui ont œuvré pour l’indépendance, la France, la Russie et le Royaume-Uni, désignent un souverain pour la Grèce. Othon Ier de Grèce, fils cadet du roi de Bavière, règne de 1833 à 1862.
Des artistes munichois accompagnent le roi et créent l’architecture d’Athènes. Athènes devient, sur le plan architectural, une nouvelle Munich, et le nouvel État grec construit son identité culturelle moderne en puisant aux sources du néoclassicisme français et allemand.
Des peintres, sculpteurs et artistes grecs sont envoyés à Munich pour se former – on parle d’une école de Munich – et vous pourrez découvrir le travail de ces artistes au cours de cette troisième étape. Des costumes et photographies racontent également ce moment de l’histoire grecque où il a fallu tout construire et inventer. Le musée Benaki, musée d’art et d’histoire de la Grèce fondé à Athènes a notamment prêté des costumes nationaux et de cour, comme celui de la princesse Marie Bonaparte.
IV) Les grandes fouilles
La quatrième étape de cette exposition est la plus spectaculaire.Elle présente plusieurs pièces des collections des musées archéologiques de Delphes et de Délos– les fouilles sur ces deux sites ont lieu dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Ces sites antiques attestent toujours aujourd’hui des liens durables entre les deux pays, car la France continue d’y travailler.
L’École française d’archéologie est créée en 1846 à Athènes, par Louis-Philippe, à l’origine avec la volonté de diffuser la langue française. La création de cette École, et par la suite celle des autres instituts archéologiques, encourage le développement de cette discipline scientifique. Les premières fouilles de l’École, en 1870 à Santorin, mettent au jour une histoire inconnue de la Grèce et ces vestiges constituent une source d’inspiration pour les artistes grecs modernes.
V) Artistes grecs à Paris
Dans la seconde partie du XIXe siècle, le centre artistique européen se déplace de Munich à Paris, et les artistes grecs sont de plus en plus nombreux à aller étudier dans la capitale française.
La cinquième et dernière section de l’exposition est consacrée aux artistes grecs à Paris, et témoigne des différences entre les écoles munichoises et parisiennes. Ont été rassemblés et reconstitués le pavillon de la Grèce à l’exposition universelle de Paris de 1889 et celui du pavillon de la Grèce à l’exposition de 1900.L’architecture de ces deux pavillons montre qu’en dix ans, la Grèce est passée d’une revendication de l’héritage antique à une revendication de l’héritage byzantin, avec la volonté de recouvrer Constantinople comme capitale de l’état grec.
Vous découvrirez de grands noms de la peinture grecque comme Iakovos Rizos, qui travaille et meurt à Paris. Son tableau Soirée Athénienne, qui a été choisi pour figurer sur les affiches de l’exposition du Louvre, est fortement influencé par l’Art nouveau et la Belle Époque parisienne.
Paris – Athènes : Naissance de la Grèce moderne 1675-1919, c’est une exposition à découvrir au musée du Louvre, du 30 septembre 2021 au 7 février 2022.