Napoléon Ier dans la littérature du XIXe siècle : 15 textes à relire sur les applications « Un texte Un jour » et « Un texte Une femme »

Des Misérables de Victor Hugo à La Guerre et La Paix de Léon Tolstoï en passant par Le Rouge et le Noir de Stendhal, plusieurs grandes œuvres du XIXe siècle évoquent Napoléon Ier et ont contribué à sa légende.

En ce 5 mai 2021 où nous fêtons le bicentenaire de la mort de Napoléon, nous vous présentons ces auteurs et textes consacrés à l’empereur que vous pouvez retrouver sur les applications Un texte Un jour et Un texte Une femme.

Vous pouvez également relire deux lettres de Napoléon à Joséphine de Beauharnais sur Un texte Un jour, et un texte de Joséphine de Beauharnais sur Un texte Une femme.

Chateaubriand : « Buonaparte est un faux grand homme : la magnanimité, qui fait les héros et les véritables rois, lui manque. »

Chateaubriand, noble et royaliste convaincu, vouait une haine tenace à l’empereur. Dans son pamphlet De Buonaparte et des Bourbons, Chateaubriand nous brosse un portrait particulièrement sévère du personnage, et il revient également sur la Révolution française par laquelle, selon lui, tout a commencé.

Dans Mémoires d’outre-tombe, Chateaubriand rappelle, par-delà le mythe, les conséquences, souvent méconnues, des campagnes de Napoléon au début du siècle.

3 textes de Chateaubriand consacrés à Napoléon sont à relire sur l’application Un texte Un jour.

Germaine de Staël : « Un autre symptôme de la malveillance de Bonaparte envers moi, ce fut la manière dont les journaux français traitèrent mon roman. »

Les salons littéraires comme ses propres écrits furent pour Mme de Staël l’occasion de diffuser ses idées, libérales, sociales (elle réclame le droit au divorce), religieuses ou même esthétiques. Ses opinions, qui allaient à l’encontre du nouveau régime, inquiétèrent l’empereur Napoléon Ier qui présenta dans ses mémoires Mme de Staël comme une « folle, coquine, corbeau, tricoteuse de faux-bruits ». Mme de Staël refusa de prêter allégeance à l’absolutisme, et l’inimitié grandit entre les deux personnages. À force de faire entendre une voix dissonante, la fille de Jacques Necker fut condamnée à l’exil en 1803.

Publié à titre posthume, Dix années d’exil retrace les années d’interdiction de séjour de Mme de Staël à Paris. L’autrice y déconstruit, non sans fougue, le mythe napoléonien.

7 extraits de Dix années d’exil sont à relire sur Un texte Une femme et 2 extraits s’attaquent frontalement à la figure de l’empereur.

Stendhal : « Figurez-vous tout un peuple amoureux fou. Peu de jours après, Napoléon gagna la bataille de Marengo. »

Napoléon hante les deux plus grands romans de Stendhal, Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme.

Le Rouge et le Noir a pour héros Julien Sorel, le fils d’un charpentier jurassien, qui cache une forte personnalité derrière un physique sensible et délicat de jeune premier romantique. Admirateur éperdu de Napoléon, Julien, qui n’a pour expériences que ses lectures, est animé de rêves bien trop grands pour la petite ville dans laquelle il vit. Il lit en cachette Le Mémorial de Sainte-Hélène.

1 extrait crucial du Rouge et le Noir, intitulé « Le Mémorial de Sainte-Hélène », est à relire sur l’application Un texte Un jour.

Dans La Chartreuse de Parme, nous suivons l’audacieux Fabrice del Dongo qui décide, par admiration pour Napoléon, de rejoindre le champ de bataille de Waterloo. À travers les yeux de son héros Fabrice del Dongo, la geste napoléonienne nous est décrite comme un indescriptible chaos. On retrouve aussi un autre extrait dans lequel Stendhal, au début du roman, dit retrace la liesse qui s’empara de certains Italiens lorsque le général Bonaparte entra dans Milan, dans une Italie troublée politiquement.

Ces 2 extraits sont à relire sur l’application Un texte Un jour.

Alexandre Dumas : « La vision gigantesque était évanouie. »

Natif de Villers-Cotterêts, Alexandre Dumas raconte, dans ses mémoires, le passage de Napoléon Ier dans sa ville natale, les 20 mars 1815, pour se rendre à Waterloo. L’extrait témoigne de la fascination de l’écrivain pour l’empereur, mais aussi de la solennité de ce moment.

Le 20 juin 1815, de retour en France après la défaite  de Waterloo, Napoléon Ier repasse par Villers- Cotterêts. L’écrivain, qui avait déjà aperçu l’empereur à l’aller, sur le chemin de Waterloo, narre une ambiance désormais tout autre.

Ces 2 extraits sont à relire sur l’application Un texte Un jour.

Victor Hugo : « Le champ de Waterloo aujourd’hui a le calme qui appartient à la terre ».

Le 18 juin 1815, la bataille de Waterloo marqua la défaite sans appel d’un Napoléon revenu de l’île d’Elbe face aux Anglais et aux Prussiens. Soixante-deux mille soldats décédèrent en quelques heures et l’événement scella les destins de l’Europe monarchique et de la France post-révolutionnaire. Dans Les Misérables, près de cinquante ans après les faits, Victor Hugo revient sur cet « effrayant 18 juin ».

Cet extrait des Misérables est à relire sur l’application Un texte Un jour.

Léon Tolstoï « : « Parce que Napoléon était un ambitieux ».

Monument de la littérature, La Guerre et La Paix exploite l’histoire individuelle pour dépeindre une Russie au bord d’un conflit apocalyptique avec la France de Napoléon. Entre amour, engagement militaire ou intellectuel, ses jeunes héros tentent de trouver un sens à leur existence, et Tolstoï parvient à établir un lien constant, et manifeste, entre le personnel et le politique. Dans le roman, Léon Tolstoï revient sur les raisons de l’invasion de la Russie par Napoléon en 1812.

Cet extrait est relire sur l’application Un texte Un jour.

Napoléon Ier : « Il ne dépend de personne de m’obliger à te survivre ».

Si l’on connaît le stratège hors-pair qu’était Napoléon, on oublie trop souvent que ce dernier était un styliste remarquable, et sa correspondance, très riche, fut publiée sur ordre de Napoléon III. Les lettres à Joséphine brossent le portrait d’un homme très amoureux.

2 lettres de Napoléon à Joséphine sont à relire sur l’application Un texte Un jour.

 

Vous souhaitez découvrir ces 15 textes ? N’attendez plus pour télécharger nos applications Un texte Un jour et Un texte Une femme. Un texte Une femme et Un texte Un jour existent aussi en version papier, publié chez Libriphaera.

Sur Un texte Une femme, vous pourrez également découvrir un texte de Joséphine de Beauharnais, accompagné d’une biographie.

 

Bonaparte à la bataille d’Arcole le 27 brumaire an V, estampe de Le-Gros à retrouver sur Gallica

 

 

 

 

 

Ces écrivains classiques qui m’ont fait viscéralement aimer la France

J’ai eu la chance de voyager à l’étranger, mais je n’aime rien tant que voyager en France, et c’est à la littérature que je dois ma découverte et mon amour des provinces et territoires.
J’ai découvert Limoges et Barbezieux grâce à Jacques Chardonne, la Touraine et l’Anjou grâce à Rabelais et aux poètes de La Pléiade, le Berry avec George Sand et Clermont-Ferrand grâce à Alexandre Vialatte.
J’adore découvrir une ville que je ne connais pas, je suis curieuse des industries, traditions et agricultures qui font vivre, de la petite Histoire derrière la Grande, de cette France profonde dont le silence me bouleverse. J’aime discuter avec les commerçants que je croise, et ai une admiration forte pour ces bouchers et boulangers qui maintiennent des villages en vie. Je garde le souvenir d’une rencontre, alors que j’étais à Brantôme avec mes grands-parents, avec un boucher qui ne trouvait aucun repreneur pour sa très belle et prospère boutique.
Je suis née à Paris et viscéralement citadine, et je serais peut-être malheureuse si je vivais dans un territoire isolé. Néanmoins, je me demande souvent ce que peut signifier de grandir dans des régions où le silence et l’attente sont rois, dans des zones blanches, dans des lieux où rien n’est accessible sans permis. Il faut sûrement de la résilience et du courage, et je suis sensible et reconnaissante envers les initiatives culturelles qui naissent en zones rurales.
Bien sûr certains paysages me bouleversent plus que d’autres et mes émotions les plus fortes sont familiales. J’aime la lumière sur les remparts d’Angoulême, les tours de La Rochelle, les ruelles de Poitiers, ou le miroir d’eau de Bordeaux.
J’ai beaucoup appris sur la France en lisant des auteurs réalistes comme Balzac ou Maupassant, mais j’aime aussi des écrivains oubliés qui ont célébré leurs, ou des, territoires : je pense à Eugène Fromentin et la Charente-Maritime, Marseille racontée par André Suarès, les Ardennes par André Dhôtel, la Sologne par Maurice Genevoix. J’aime ces écrivains qui savent décrire une ville saisie dans sa pesanteur bourgeoise, une terre grasse et gonflée d’eau, ou alors sèche rocailleuse, les feuilles d’arbres craquant sous nos pas, ou des poneys sauvages traversant une clairière au petit matin. Je crois que leur attention aux choses de la vie fait leur authenticité, que leur humilité devant la nature fait leur légitimité. J’aime les nuances imperceptibles qu’ils décrivent, et lorsque je traverse la France, c’est à Louis Pergaud, Marcel Aymé, Marcel Pagnol ou à Eugène Le Roy que je pense.