20 signes que vous adorez Molière

Même avec 40 de fièvre et la gastro du siècle, vous allez travailler.

Vous êtes fan de Philippe Caubère et vouez un culte au film Molière d’Ariane Mnouchkine.

Sous des aspects farfelus et originaux vous êtes une personnalité assez classique.

Vous adorez les troupes, les bandes, les fratries, bref, la vie à plusieurs.

Vous vous moquez des censeurs et du qu’en-dira-t-on et dites tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Vous adorez les comédies musicales qui sont en fait la version moderne des comédies ballets.

Vous vous sentez chez vous à chaque fois que vous allez à la Comédie française, c’est un peu comme une deuxième maison pour vous.

C’est Tartuffe qui vous a appris la méfiance et vous a fait définitivement perdre votre naïveté d’enfant.

Vous préférez Don Giovanni au Barbier de Séville.

On vous retrouve chaque année au festival d’Avignon.

Vous vous êtes rebellé contre l’autorité parentale en refusant de suivre la voie que vos parents avaient imaginée pour vous.

Vous êtes déjà allé à Pézenas.

Vous savez que les jeunes filles peuvent être parfois compliquées.

Chaque vidéo You Tube de chats vous fait penser à Agnès et au petit chat qui est mort.

À chaque fois que vous dites du mal de quelqu’un vous songez à la galerie des portraits de Célimène.

Vous aussi vous faites de la prose sans le savoir.

Vous êtes féministe.

Vous savez faire plein de grimaces, vous imitez votre entourage, et avez des aptitudes théâtrales certaines.

Vous adorez vous moquer des phénomènes de mode.

Vous vous méfiez comme de la peste des parents et beaux-parents intrusifs et autoritaires.

Vous croyez aux mariages d’amour.

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Vous souhaitez relire les pièces de Molière de manière drôle et décalée ? Découvrez La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con, de Sarah Sauquet aux éditions Eyrolles

Illustration : Joséphine Derenne et Philippe Caubère dans Molière (Ariane Mnouchkine, 1978)

 

De l’importance d’être impertinent : quatre raisons de relire Oscar Wilde

L’automne 2016 à Paris sera irlandais ou ne sera pas ! Pour la première fois en France, un musée consacre une grande exposition à l’écrivain anglais. C’est donc Le Petit Palais, qui, du 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017 accueillera Oscar Wilde, l’impertinent absolu. L’occasion pour nous de revenir sur les raisons pour lesquelles il faut lire, ou relire Oscar Wilde.

Parce qu’Oscar Wilde eut une existence romanesque

Réputé pour son humour, son esprit, sa sensibilité et ses thèmes décadents, Oscar Wilde fut à la fois romancier, nouvelliste, dramaturge et poète. Figure majeure de la littérature, Oscar Wilde fut également emprisonné et condamné aux travaux forcés pour homosexualité. Régulièrement exilé à l’étranger, cet irlandais séjourna en France, fréquenta Gide et Mallarmé et est d’ailleurs enterré au cimetière du Père Lachaise. Au cinéma, il a notamment été interprété par l’acteur anglais Stephen Fry.

Parce que Le Portrait de Dorian Gray est un chef-d’œuvre

Reprenant le mythe de Faust, Le Portrait de Dorian Gray narre l’histoire d’un jeune homme incroyablement beau qui reste jeune tandis que le portrait qu’on a réalisé de lui vieillit à sa place. Plus il vieillit, plus Dorian perd en humanité, et le tableau en devient hideux, à l’image de la noirceur de son âme. Le roman est à la fois une réflexion sur l’âme humaine, sur l’art, mais aussi sur l’amour. C’est aussi le reflet d’une esthétique, celle des dandys et du romantisme noir, que l’on retrouve aussi bien chez Baudelaire que chez Huysmans. A propos de son roman, Oscar Wilde écrivit : « Il n’y a pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout. »

Parce que La Ballade de la geôle de Reading est un poème poignant

Drame de l’enfermement, La Ballade de la geôle de Reading est un long poème fictif qu’Oscar Wilde écrivit lors de son exil en France, à Berneval-le-Grand, près de Dieppe, après avoir été libéré de la prison de Reading en mai 1897. Le poème s’inspire de l’histoire de Charles Thomas Wooldridge, un compagnon de cellule de Wilde qui avait été emprisonné puis pendu pour le meurtre de sa femme.  Réquisitoire contre les conditions de détention en prison, le poème est d’un lyrisme bouleversant et la forme poétique traduit à merveille l’enfer de la prison.

Parce que L’importance d’être constant est un bijou d’humour anglais

La dernière et plus célèbre pièce d’Oscar Wilde narre un imbroglio amoureux entre quatre personnages. Nous suivons ainsi John Worthing qui courtise Gwendolen Fairfax et son amiAlgernon Moncrieff qui convoite Cécile Cardew. Pour des raisons que nous ne dévoilerons pas ici, John se fait appeler « Ernest » et le titre de la pièce repose sur un jeu de mot difficilement traduisible entre « Ernest » et « earnest », qui signifie « constant ». Drôle, vive et pleine d’esprit, la pièce regorge de tirades absurdes, de situations à la fois loufoques et délicieuses. Une pépite !

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Pour en savoir plus

Exposition « Oscar Wilde, l’impertinent absolu » au Petit Palais : http://www.vie-romantique.paris.fr/fr

Illustration : Oscar Wilde ©Napoleon Sarrony, 1882