La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con : coaching littéraire pour séduire en 7 étapes

Quatre ans après la sortie de l’application Un texte Un jour, sa co-créatrice, Sarah Sauquet, publie son premier ouvrage La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con  qui sort le 19 janvier 2017 en librairie.

Rendant hommage au roman Aurélien d’Aragon et à son fameux incipit (« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide ») La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con est un guide pour rencontrer, séduire et garder l’âme sœur en s’appuyant sur les cas de la littérature classique. Ecrit sur un ton résolument positif, ce guide en 7 étapes constitue un véritable outil d’autocoaching, ainsi qu’une invitation à relire les grands textes.

Vous y découvrirez comment faire les bons choix avec Fantine dans Les Misérables, vous comprendrez l’importance de déclarer sa flamme avec Orgueil et préjugés, et cesserez de vouloir reconquérir votre ex après avoir relu Gatsby le Magnifique ! Plus encore, vous constaterez que les classiques de la littérature n’ont jamais été aussi modernes, et que, s’ils l’avaient pu, d’Artagnan, Bel-Ami ou Manon Lescaut n’auraient probablement pas hésité à se connecter avec leur smartphone et à envoyer des textos enflammés !

Toujours dans un souci de relecture des grands classiques, aucune question contemporaine n’est occultée. Ainsi, vous découvrirez l’agence de coaching en séduction qu’aurait pu fonder Bel-Ami, l’usage qu’auraient fait Emma Bovary, Nana, ou Jeanne, l’héroïne d’Une Vie, des sites et applications de rencontre. Vous découvrirez quel personnage de la littérature russe serait le plus à même de participer à une émission de téléréalité et quels héros ont osé passer par la case relooking.

Enfin, vous découvrirez des témoignages inédits des différents héros de la littérature : qu’il s’agisse d’une cougar, d’une connasse, d’un manipulateur ou d’un inquiet, tous ont quelque chose à nous apprendre sur la quête du bonheur amoureux.

En complément de l’ouvrage, une application est offerte : elle propose 21 textes supplémentaires sur l’amour reprenant les sept étapes de l’ouvrage. L’application Aurélien et Bérénice est ainsi disponible sur iPhone.

La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con : coaching littéraire pour séduire en 7 étapes, Sarah Sauquet, Eyrolles, 224 pages, 2017

Qui est l’Aurélien de la littérature classique ?

Aurélien est le héros éponyme du roman de Louis Aragon, publié en 1844.

Aurélien fait partie du cycle du Monde réel, le cycle romanesque d’Aragon qui va de 1889 (Exposition universelle à Paris) à 1940 (guerre). Aurélien est le roman d’un amour déçu ou raté, dont l’intrigue se déroule dans la haute société parisienne et qui évoque, en arrière-plan, la première guerre mondiale qui vient juste de s’achever. Si Aurélien a été mal reçu à sa sortie, il est aujourd’hui considéré comme un des plus grands romans d’amour du XXème siècle. Ce roman est resté très célèbre pour sa première phrase « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. »[1]

Que raconte Aurélien ?

Hiver 1921-1922 à Paris. Bérénice Morel, une jeune provinciale passée quelques jours à Paris chez son cousin Edmond Barbentane, rencontre Aurélien Leurtillois, un jeune homme, traumatisé par la guerre à laquelle il a participé, qui vit de ses fermages et a de nombreuses liaisons. Bien que tombés amoureux, Bérénice et Aurélien, qu’a priori tout oppose, n’arriveront jamais à vivre cet amour. Le roman dépeint un Paris fascinant, à travers l’évocation de la vie littéraire et théâtrale de ces années-là.

Qui est Aurélien ?

Aurélien est un personnage particulièrement énigmatique et insondable. C’est un anti-héros, un homme qui refuse les responsabilités, et  ce refus traduit son traumatisme de la guerre. Nous pourrions également penser que c’est un snob, un dandy cynique, mais le personnage est plus complexe. Aurélien est en tout cas un héros mais un héros velléitaire, qui laisse passer sa chance. C’est donc un personnage mystérieux et insondable, partiellement construit, qui donne son nom au roman.

Aurélien et Bérénice

Le personnage d’Aurélien est indissociable de Bérénice, des sentiments d’Aurélien pour Bérénice. Aurélien et Bérénice exercent tous deux une fascination sur les autres personnages, mais aussi sur bien des lecteurs ? Ces personnages fascinent-ils parce qu’ils sont imparfaits et complexes ? Parce qu’ils permettent au lecteur, grâce à leur incomplétude et à leur complexité, de rêver ? Enfin, Bérénice est aussi insondable qu’Aurélien. C’est un personnage à multiples facettes, une jeune femme de 22 ans qui a « le goût de l’absolu »[2] et qui navigue entre la provinciale niaise et l’amoureuse passionnée.

Pourquoi lire et relire Aurélien ?

Ce roman très poétique et inclassable n’en finit pas de fasciner et pose plusieurs questions :

comment continuer à vivre après la guerre ? Comment arriver à appréhender le réel quand on a été traumatisé ? Comment vivre et faire des choix quand on est épris d’absolu ?

Aurélien, que l’on pourrait qualifier de « bobo » de son époque, demeure quant à lui un personnage profondément moderne, et particulièrement actuel.

Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez l’incipit du roman !

« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.

Elle lui déplut, enfin. Il n’aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu’il n’aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu’il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un nom de princesse d’Orient sans avoir l’air de se considérer dans l’obligation d’avoir du goût. Ses cheveux étaient ternes ce jour-là, mal tenus. Les cheveux coupés, ça demande des soins constants. Aurélien n’aurait pas pu dire si elle était blonde ou brune. Il l’avait mal regardée. Il lui en demeurait une impression vague, générale, d’ennui et d’irritation. Il se demanda même pourquoi. C’était disproportionné. Plutôt petite, pâle, je crois… Qu’elle se fût appelée Jeanne ou Marie, il n’y aurait pas repensé, après coup. Mais Bérénice. Drôle de superstition. Voilà bien ce qui l’irritait. »[3]

Vous souhaitez relire le roman d’Aragon de manière drôle et décalée ? Découvrez La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con, de Sarah Sauquet aux éditions Eyrolles

[1] Louis Aragon, Aurélien,

[2] Louis Aragon, Aurélien, 1944

[3] Louis Aragon, Aurélien, 1944