L’application « Un mot Un jour »

Qu’est-ce qu’Un mot Un jour ?

Un mot Un jour est un jeu de vocabulaire autour de citations littéraires, disponible sous IOS (Apple), que l’on peut consulter sur iPhone et iPad.

Le principe d’Un mot Un jour est très simple : il s’agit d’identifier le mot manquant dans une citation littéraire. Ce mot peut être directement deviné ou alors choisi parmi 4 propositions. Ce jeu permet de tester mémoire et vocabulaire ou orthographe, en jouant notamment sur les synonymes, les registres de langue, etc.

Vous pouvez, dans un second temps, deviner l’auteur de la citation parmi 4 propositions. Là encore, il s’agit de tester votre mémoire, mais aussi votre culture générale. Les citations sont variées, allant de  Montaigne à Romain Gary, en passant par Molière, La Fontaine, Mme de Sévigné, Léon Tolstoï ou George Sand. La philosophie n’est pas en reste, puisque vous trouverez également des citations de Nietzsche, Spinoza, ou Gilles Deleuze !

Qu’est-ce que le jeu « 1 mot » ?

Le mode « 1 mot » (bouton orange sur l’écran d’accueil) vous permet de jouer une seule fois par jour. En temps limité, nous vous proposons de découvrir le mot manquant, puis l’auteur de la citation, en procédant à un achat intégré. Une fois la citation et son auteur identifiés, vous pouvez l’envoyer par mail ou l’archiver au sein de l’application, en appuyant sur la touche cœur.

Si vous souhaitez rejouer au mode « 1 mot », il vous faudra attendre le lendemain. Sinon, vous pouvez vous adonner au mode « 5 mots » sans limitation.

 

Qu’est-ce que le jeu « 5 mots » ?

Le mode «  5 mots » (bouton bleu sur l’écran d’accueil) vous permet de jouer à des séries de 5 mots, d’identifier l’auteur de la citation, et d’archiver vos citations préférées.

Le jeu est-il payant ?

L’application se télécharge et s’utilise gratuitement. Toutefois, pour l’utiliser dans toutes ses fonctionnalités (deviner les auteurs et garder en favoris) vous devrez faire l’ achat intégré de 2,29 € « Jeu des auteurs et favoris ». Une fois que vous avez acheté l’option « Jeu des auteurs et favoris » vous n’avez plus à payer. Vous accèderez à toute l’application en illimité.

Notre applications ne comporte aucune publicité ; en achetant les options payantes, vous nous encouragez dans notre travail bénévole et vous bénéficiez d’une application plus complète et plus intéressante.

Pourquoi et comment se créer un compte ?

Sur l’écran d’accueil, le logo « Paramètres », représentant des roues dentées, en bas à gauche, vous permet de vous créer un compte, en renseignant un nom ainsi qu’une adresse mail. Ces indications restent confidentielles et ne sont pas utilisées à des fins commerciales. Avoir un compte permet de suivre vos progrès, de jouer contre un inconnu, ou contre un ami.

Pourquoi inciter mes amis à télécharger l’appli et à se créer un compte ?

Vous ne pourrez jouer avec vos amis qu’au sein de l’application – les parties ne sont pas envoyées par mail – et que s’ils se créent un compte, comme vous.

Comment jouer contre un ami, ou contre un inconnu ?

Le mode « 5 Mots » vous permet de jouer seul, contre un ami, ou un inconnu, après la création d’un compte. En demandant à jouer contre un ami, ou contre un inconnu, vous ferez une partie qui sera archivée, et reçue par un inconnu, ou par l’ami que vous avez défié. Vos scores respectifs seront ensuite archivés dans l’onglet « Défis terminés ».

En orange figurent vos scores, en bleu ceux de vos partenaires.

Que signifie l’onglet « En attente ! » ?

L’onglet « En attente ! », s’il est accompagné d’un petit badge ou chiffre, « 1 », par exemple, signifie qu’un ami vous a envoyé une partie à jouer. Une fois la partie de 5 mots effectuée, vous pourrez voir vos scores et les comparer à ceux de vos amis.

Comment garder une citation que l’on a aimée ?

Pour le mode « 1 mot », il vous suffit de cliquer sur le logo « Cœur » en bas à gauche de la citation. Pour le mode « 5 mots », il faut cliquer sur « Revoir », à la fin d’une partie. Vous accèderez alors à toutes les citations et pourrez, en cliquant sur chacune, les archiver, toujours avec le logo « Cœur ».

Comment envoyer par mail à un ami la citation que l’on a aimée ?

Pour le mode « 1 mot », il vous suffit de cliquer sur le logo « Enveloppe » en bas à gauche de la citation. Pour le mode « 5 mots », il faut cliquer sur « Revoir », à la fin d’une partie. Vous accèderez alors à toutes les citations et pourrez, en cliquant sur chacune, les envoyer, toujours avec le logo « Enveloppe ».

Où retrouver les citations que l’on a sauvegardées ?

Il vous suffit de cliquer sur le logo « Cœur » qui se trouve sur l’écran d’accueil.

Comment avoir accès à ses statistiques de jeux ?

Vos statistiques (nombre de parties jouées, nombre de parties gagnées/à égalité/perdues, nombre de parties en attente, pour cent, pourcentage de réussite) sont accessibles sur l’écran d’accueil, à partir du logo « Paramètres », représentant des roues dentées, en bas à gauche. Elles sont également accessibles sur l’écran d’accueil, à partir du logo «Classement », celui du haut entre les modes « 1 mot » et « 5 mots ».

 

 

Télécharger Un mot Un jour via ce lien

 

 

 

Drôle d’endroit pour une rencontre : les classiques de Sylvie Germain

« A travers les questions posées à partir des textes des auteurs classiques, j’ai découvert une formidable dynamique de la pensée »

 Sylvie Germain, c’est une voix étonnamment singulière, précise, et qui se réinvente à chaque nouvelle publication, et qui m’accompagne depuis plusieurs années désormais, du Le Livre des nuits en passant par Magnus.  Rencontrée il y a quelques mois dans un bus parisien, Sylvie Germain avait accepté ma proposition d’interview. Sa pièce Economie d’énergie, avec Sam Karmann et Cristiana Réali sera à l’affiche de la sixième édition du festival Le Paris des Femmes, dimanche 8 janvier 2017. Sixième édition dont le thème est « Scandale ».

Sylvie Germain, êtes-vous issue d’une famille de lecteurs ? Comment l’écriture, la littérature et la philosophie se sont-elles imposées à vous ?

Mon père était un grand lecteur, mais pas de romans, plutôt d’ouvrages scientifiques, historiques, politiques et philosophiques. Ma mère lisait surtout des livres d’histoire, sa passion. J’ai peu lu jusqu’à l’adolescence ; mon intérêt pour la lecture est donc venu assez tard (fin du lycée), du moins a-t-il été long à mûrir. Mais une fois en place, le goût de lire est demeuré très vif, et j’apprécie autant les « classiques » (de littérature française et étrangère) que des œuvres contemporaines. Quant à l’intérêt pour la philosophie, je l’ai découvert en terminale, au fil des cours de philo. A travers les questions posées à partir des textes des auteurs classiques, j’ai découvert une formidable dynamique de la pensée : aucune réponse ne suffit à clore les questions fondamentales. D’où la poursuite de la lecture, et de l’écriture…

Y-a-t-il des classiques qui constituent vos livres de chevet ?

Je n’ai pas de « livres de chevet » à proprement parler, mais je reviens souvent à certains textes: essentiellement de la poésie (Rilke, Saint-John Perse, Verlaine, Rimbaud, Celan…)

La fréquentation d’Emmanuel Lévinas, ou de différentes œuvres ou auteurs, a-t-elle pu vous paralyser lorsque vous vous êtes lancée dans l’écriture ?

Toute « grande œuvre » est imposante, et intimidante, mais je ne ressens pas cette puissance comme paralysante, plutôt comme une stimulation. Car il ne s’agit pas du tout de prétendre se hausser au niveau des grands auteurs, de vouloir se comparer à eux, ce serait dérisoire. On écrit toujours en écho/dialogue/questionnement… à et avec d’autres auteurs.

Vous avez écrit plusieurs romans dépeignant des atmosphères rurales ou historiques comme Le Livre des nuits ou Jours de colère. Comment en êtes-vous venue à ce type d’œuvres ?

Je n’ai pas de réponse précise à cette question, je ne cherche jamais le « pourquoi » des thèmes, idées, images qui me viennent à l’esprit, s’y imposent et finissent par me donner envie de me lancer dans l’écriture d’un nouveau roman. Ça ne m’intéresse guère de savoir d’où me vient l’inspiration (de quelle strate de la mémoire, de quel recoin de l’inconscient, de quels plis et replis de l’imaginaire…), ce qui m’importe, c’est que cela prenne forme, cohérence (même en passant par la voie d’un certain fantastique parfois), et fasse un peu de sens.

Vous avez vécu et travaillé à Prague entre 1986 et 1993 et cette expérience vous a d’ailleurs inspiré le roman Immensités. Comment la culture française était-elle perçue à cette époque dans le contexte politico-culturel que l’on connaît ?

Dans le milieu que je fréquentais – celui de la dissidence -, les gens avaient une grande curiosité pour toute culture étrangère, dont l’accès était souvent difficile (très peu de traductions, et certains livres frappés d’interdit, donc non publiés ou retirés du circuit éditorial.) Beaucoup de textes circulaient en samizdats.                                     

La culture française était très appréciée, tant en philosophie, qu’en littérature et en poésie. Après 89, la curiosité s’est diversifiée, et dans le flot de publications qui a alors eu lieu, la qualité n’a pas toujours eu l’avantage… Quant à la littérature et à la langue française (et idem pour d’autres littératures et langues européennes), elles ont été assez abandonnées au profit de l’anglais et de la littérature américaine, comme un peu partout.

Vous avez reçu le prix Goncourt des lycéens pour Magnus en 2005. Comment analysez-vous la façon dont la littérature est aujourd’hui enseignée et envisagée par les lycéens ? A quelles attentes répondait Magnus selon vous ?

N’étant pas professeur de lycée, il m’est difficile de juger la façon dont la littérature est actuellement enseignée, et appréhendée par les élèves. Je crois que la qualité – humaine et pédagogique – de chaque enseignant est le plus important. Lors de rencontres avec des lycéens, dans des établissements très différents, j’ai pu apprécier le travail remarquable accompli par les professeur(e)s, et parfois aussi des documentalistes et/ou bibliothécaires qui avaient préparé leurs élèves, avaient su les motiver, éveiller leur curiosité, et leur esprit critique. Tout professeur qui s’investit dans son métier, qui aime vraiment la matière qu’il enseigne et prend à cœur l’importance de la transmission – de connaissances mais aussi de sa propre passion -, a des chances d’obtenir de beaux résultats (non pas en terme de notes, mais d’intérêt suscité chez les élèves).

Après l’obtention du prix des lycéens pour mon roman Magnus, j’ai été invitée dans des classes diverses (littéraires, scientifiques, techniques, professionnelles), et j’ai remarqué que ce qui avait le plus touché les lycéens c’était le thème de l’identité, de la quête (longue, difficile) de son identité par le personnage principal, car c’est là une question très sensible chez les adolescents.

 Illustration : Sylvie Germain © Tadeusz Kluba

NB : un « samizdat » désigne la « diffusion clandestine d’écrits censurés dans les pays d’Europe de l’Est sous les régimes communistes. »

Economie d’énergie de Sylvie Germain, dimanche 08 janvier 2017 au festival du Paris des Femmes